La formation en chiffres #10 : 54% des demandes de Cif CDI sont acceptées

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54%54 % des demandes de Cif des personnes en CDI sont acceptées selon l’enquête sur le congé individuel de formation du FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels). 33 000 Cif CDI ont ainsi été pris en charge par un Opacif, un Opca ou une caisse de formation.

 

 

Le nombre de dossiers acceptés continue de diminuer

Le nombre de dossiers Cif CDI acceptés poursuit sa baisse. Il passe de 62 % en 2009 à 57 % en 2010 et à 54 % en 2011 (76% des demandes de Cif CDD ont été acceptées en 2011). Notons également que le coût moyen d’un Cif CDI augmente, passant de 23 400 euros en 2010 à 24 600 euros en 2011. Sa durée moyenne est de 776 heures. Parallèlement, le nombre de dossiers Cif CDD pris en charge baisse également mais dans une moindre mesure : 9 300 en 2011 contre 9 507 dossiers acceptés en 2010.

 

Nous avons extrait 5 chiffres-clés de l’enquête pour mieux connaitre les 54% « d’heureux » bénéficiaires du Cif CDI :

  • 99% ont effectué leur Cif CDI pendant leur temps de travail ;
  • 83 % bénéficient d’une prise en charge intégrale des coûts pédagogiques ;
  • 81 % sont des employés et des ouvriers (respectivement 54 % et 27 %) ;
  • 40 % visent un niveau de formation de niveau V (validé par un CAP ou un BEP) ;
  • 27% sont des salariés de PME de moins de 20 salariés (rappelons que ces entreprises ne participent pas au financement de ce dispositif) ;

 

Le Cif, le Dif… et maintenant le compte individuel de formation

Le Dif bénéficie d’un succès très modéré (cf. Le DIF : beaucoup de bruit pour rien). Reconnu comme l’outil de reconversion professionnel, le Cif CDI est quant à lui de moins en moins utilisé. A l’heure où les débats autour de la mise en place du compte individuel de formation se succèdent, il est nécessaire de rester vigilant sur l’articulation efficace entre ces différents dispositifs.

Le projet de loi sur la formation professionnelle programmé pour la fin de l’année devra tenir compte d’un double-risque :

  • Celui de la complexité du mille-feuille administratif dû à la mise en place d’un nouveau dispositif sans adapter les dispositifs existants.
  • Celui du trou dans la raquette créé par la dissolution complète du Cif dans le compte individuel de formation, sans assurer la continuité minimum des services qu’il rendait.

 

Sur ce chemin de crête, la route est longue et périlleuse. Trouvera-t-on un jour la martingale pour nous permettre de faire évoluer le système de la formation et les dispositifs qui le composent sans nuire aux intérêts stratégiques des entreprises ni à celui de l’employabilité des salariés ?

 

Sources :

 

 

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Crédit photo : © RHEXIS

 

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