La formation en chiffres #37 : 34%

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Un tiers des entreprises européennes (34%) externalisent ou envisagent d’externaliser un processus RH et/ou paie. Autant que la moyenne des entreprises mondiales, mais plus que celles d’Asie et bien moins que celles d’Amérique Latine. Ce mois-ci, nous vous proposons, avec l’étude Grant Thornton sur l’externalisation, et notamment l’externalisation RH dans le monde, de prendre un peu de hauteur et d’envisager le sujet de l’outsourcing à l’échelle internationale.

Le cabinet Grant Thornton a réalisé en 2015 une enquête auprès de 2 571 dirigeants d’entreprise du monde entier, à travers 36 secteurs d’activité différents. L’objectif était de recueillir non seulement les pratiques des entreprises en matière d’externalisation, mais aussi les motivations qui les poussent à externaliser ou, éventuellement, à réinternaliser leurs différentes fonctions. Quels sont les principaux points communs et différences qui se détachent ?

Qui externalise quoi sur la planète ?

Dans les entreprises du monde entier, les fonctions RH et paie sont globalement plus souvent externalisées (34%) que les fonctions financières et comptables (27%). Dans l’Union européenne, l’écart est encore plus significatif, les chiffres s’élevant respectivement à 34% et 22%. Les processus internes RH et paie apparaissent donc comme des candidats plus naturels à l’outsourcing, en raison sans doute de leur complexité.

L’étude ne décèle pas de différences notables entre PME et grandes entreprises (définies comme employant respectivement moins et plus de 200 salariés).

Cette moyenne mondiale dissimule cependant des disparités géographiques importantes. Les régions Asie-Pacifique et Afrique apparaissent nettement moins consommatrices de prestataires extérieurs pour leurs processus internes. À l’inverse, les entreprises latino-américaines recourent très massivement à cette pratique : 63% d’entre elles ont externalisé ou envisagent d’externaliser, toutes fonctions confondues.

Selon le rapport, la tendance à l’externalisation est renforcée par la complexité et la sévérité de l’environnement légal, ainsi que par l’accroissement des investissements extérieurs dans le pays. Le coût de la non-conformité, en particulier pour les entreprises étrangères d’implantation récente peu familières du système, rend l’outsourcing d’autant plus attractif. C’est le cas en Argentine et au Brésil, mais aussi en Europe du Sud, où l’externalisation RH et paie concerne près de la moitié des entreprises. Le monde anglo-saxon est entre les deux, avec 41% en Amérique du Nord et 45% au Royaume-Uni.

Graphique sur les projets d'externalisation
Source : étude Grant Thornton

 

Pourquoi et comment externalise-t-on ?

À l’échelle du monde, la fiabilité des services (56%) arrive devant le coût (43%) parmi les critères de sélection des prestataires les plus souvent cités par les entreprises. Seule exception : le monde anglo-saxon, États-Unis en tête, prête davantage attention au coût. Les dirigeants asiatiques et latino-américains, en revanche, se préoccupent bien moins de ce facteur. Il en va de même pour les petites entreprises, qui s’intéressent davantage à la confiance qu’au prix.

Toutes les régions du monde se retrouvent sur un point : une externalisation réussie passe avant tout par la communication (88%) et la qualité de la relation (87%) – c’est-à-dire des compétences comportementales inquantifiables. L’adéquation de l’expérience vient juste après (82%).

Les entreprises anglaises et américaines sont les plus engagées dans l’externalisation : 4 sur 5 déclarent n’avoir jamais réinternalisé un service. Dans l’Union européenne, cette proportion est encore de 63%. C’est l’Europe de l’Est qui réinternalise le plus souvent, moins de la moitié (44%) affirmant ne l’avoir jamais fait. En règle générale, c’est le défaut de qualité de service qui est invoqué en premier comme motif de réinternalisation, suivi de près par le coût.

Au-delà des différences régionales, induites à la fois par la culture, l’environnement légal et le degré de maturité des économies, l’externalisation semble donc promise à un bel avenir sur la planète, en particulier l’externalisation RH et paie. On peut juste regretter que le compte rendu de l’étude ne nous donne pas de chiffres actualisés pour la France ; les données ne sont pas si fréquentes sur le sujet !

 

Source :

 

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