42% des salariés formés et non-formés seraient prêts à suivre, dans le cadre du CPF, une formation qualifiante dans les 3 prochaines années. C’est l’un des chiffres importants de l’édition 2014 du baromètre Cegos de la formation professionnelle, résultat d’une enquête réalisée auprès de 395 DRH/RF et 850 salariés entre le 18 février et le 11 mars dernier.
Les salariés et la réforme
Le baromètre Cegos met en exergue 2 autres chiffres :
L’objectif de cette nouvelle loi était pourtant double : ouvrir la formation aux chômeurs et aux salariés non qualifiés, et faire de ce système un outil de compétitivité des entreprises. Selon l’étude Cegos, seuls 18% des salariés non formés pensent que l’absence de formation peut « beaucoup » compromettre leurs chances de promotion sociale (-3% par rapport à 2012) et leur employabilité (+ 6 points).
Avec cette réforme, chaque collaborateur devient acteur de son parcours professionnel. Les moins de 35 ans ne sont d’ailleurs plus à convaincre : ils sont les plus disposés à financer (51%, contre 33% chez les plus de 45 ans) et à se former hors temps de travail.
Les services formation et la réforme
Comme le précise Mathilde Bourdat, experte Cegos du management de la formation, « pour que cette réforme rencontre ses publics prioritaires, un travail énorme de pédagogie est à mener par l’ensemble des acteurs. » Au sein de l’entreprise, cette mission revient naturellement à la direction des ressources humaines, en général, et au service formation en particulier. Charge en effet aux responsables formation de conseiller et d’accompagner leurs collaborateurs sur les nouveaux dispositifs et les formations accessibles tout en restant au plus près de la stratégie de l’organisation. Information, communication, pédagogie seront d’autant plus les maîtres-mots à la sortie des décrets d’application tant attendus. Le tout nouveau conseil en évolution professionnelle (CEP) aura également son rôle à jouer, en dehors de l’entreprise, à compter du 01 janvier 2015 pour informer les 25 millions de détenteurs de comptes personnels de formation, dont la gestion technique revient à la charge de la Caisse des Dépôts.
Selon ce baromètre Cegos, près de 70% des salariés pensent que la réforme va les aider à se maintenir dans l’emploi. Comme rappelé dans un précédent billet, la formation est un des leviers du retour à la croissance. Plus de 2 salariés sur 5 semblent donc même prêts à certains « sacrifices » (abondement personnel au CPF) et « concessions » (formation hors temps de travail) pour défendre son employabilité via la formation, qu’elle soit présentielle, mixte, qu’il s’agisse de tutorat ou de MOOC.
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